The carboniferous ammonoids of America
James Perrin Smith – 1903
Natif de Cokesburg en Caroline du Sud, James Perrin Smith étudie au Wofford College à Spartanburg jusqu’en 1884 puis intégre l’Université Vanderbildt à Nashville dans le Tenessee d’où il sort diplômé en 1886. Il enseigne dans une école de cette ville pendant deux ans avant d’être nommé assistant en chimie et en géologie au Service géologique de l’Arkansas où il travaille jusqu’en 1890. Il part alors en Allemagne, à Göttingen, étudier sous la direction du paléontologue Adolf von Koenen et obtient son Ph. D. deux ans plus tard. De retour aux états-Unis, il accepte un poste de professeur de paléontogie et de minéralogie à la Leland Stanford University en Californie où il restera jusqu’à sa mort. En 1896, il présente un travail sur les fossiles marins des gisements houillers de l’Arkansas qu’il avait récoltés pendant son séjour dans cet état. Les ammonoïdes, qui en constituent la majeure partie, vont être son sujet principal de recherche avec, en 1903, la publication d’une monographie sur le Carbonifère d’Amérique du Nord dans laquelle une nouvelle classification de ce groupe est présentée et la phylogénie abordée. Ce travail est suivi, deux plus tard, par une large étude sur les céphalopodes triasiques, toujours d’Amérique du Nord qui, débutée en collaboration avec A. Hyatt, se termine en solitaire suite à la mort soudaine de ce dernier. Smith révise le chapitre des céphalopodes traduit du traité de paléontologiue de K.A. von Zittel par C.R. Eastman, travail monumental, suivi l’année suivante en 1914, d’une publication sur la faune d’invertébrés marins du Trias d’Amérique du Nord, l’une de plus importantes réalisées à ce jour sur la faune du Mésozoïque inférieur. On lui doit aussi un travail sur les ammonoïdes permiens du Timor.
Ouvrage en anglais
Ouvrage de 216 pages, au format 21 x 30 cm avec 29 planches, imprimé dans le respect de l’édition originale en noir et blanc, sur un bouffant 90 gr ivoire, couverture mat 300 gr.
- Prix de l’ouvrage : 40€
- Frais de port : 8€ (10€ pour 2 volumes)
Cette première description du Pliensbachien inférieur de la Vendée (France) est permise par l’étude d’une nouvelle coupe située sur la commune du Bernard et, pour comparaison, de cinq autres coupes de Vendée littorale et de Vendée méridionale.
L’étude stratigraphique de détail est précisée ainsi que le contexte sédimentologique, paléoécologique et paléogéographique local. Les ammonites y sont remarquablement diversifiées. Quatre vingt dix huit taxons d’ammonites distincts sont décrits et illustrés dans cet ouvrage. Cette étude a permis une nouvelle définition de plusieurs taxons. Deux sont érigés au rang d’espèce nouvelle : Uptonia atlantica nov. sp., qui prolonge dans la Sous- Zone à Masseanum le clade monophylétique des Uptonia ; Aegoceras truemani nov. sp., première espèce d’Aegoceras de la Zone à Davoei.
Plusieurs autres, qui étaient peu connus et peu utilisés, sont réhabilités, tels Platypleuroceras amplinatrix, Acanthopleuroceras quadratum et Uptonia regnardi dont un néotype est ici désigné. Une nouvelle interprétation de l’espèce Uptonia jamesoni est proposée. La résolution biostratigraphique autorisée, notamment par la coupe du Bernard, a permis de répartir les ammonites du Pliensbachien inférieur en 23 biohorizons distincts qui sont corrélés avec la biozonation standard en vigueur dans la Province nord-ouest-européenne.
L’originalité des associations est cependant marquée par la présence, dans la Zone à Ibex, de plusieurs taxons considérés à ce jour comme représentatifs de l’endémisme lusitanien, Acanthopleuroceras carinatum atlanticum, Uptonia atlantica nov. sp, Dayiceras dayiceroides, qui sont pour la première fois signalés en dehors du Portugal. La présence de ces ammonites est induite par une configuration paléogéographique locale favorable aux échanges et aux migrations de faune.
Elle témoigne de la large ouverture de la marge vendéenne du Bassin d’Aquitaine sur les bassins proto-atlantiques plus occidentaux que les reconstitutions palinspastiques décrivent comme proches. Elles remettent en cause l’existence d’un endémisme purement lusitanien, au Lias, et suggèrent un particularisme « atlantique » élargi à l’ensemble des bassins proto-océaniques de l’Europe occidentale et à leurs marges.