Lethäa Geognostica

Heinrich Georg Bronn – 1837

Heinrich Georg Bronn, né à Ziegelhausen près d’Heidelberg le 3 mars 1800 et mort à Heidelberg le 5 juillet 1862, est un géologue allemand.

Il étudie à l’université d’Heidelberg et obtient un doctorat à la faculté de médecine en 1821, puis devient professeur d’histoire naturelle. Il se lance dans la recherche en paléontologie et fait des études sur le terrain en Allemagne, en France et en Italie. De 1830 à 1860, il collabore à l’édition du Jahrbuch fur Mineralogie (Annuaire de minéralogie) qui se poursuit sous le titre Neues Jahrbuch (Nouvel annuaire). Son principal apport personnel, Lethäa Geognostica (Stuttgart, 1834-1838 ; 3e édition F. Romer, 3 volumes 1851-1856), est vu comme une des fondations de la stratigraphie allemande. C’est cet ouvrage que nous vous proposons ici.

Son Handbuch einer Geschichte der Natur (Manuel d’histoire de la nature) est publié en trois parties. La première (1841) décrit l’histoire physique de la Terre. La seconde est consacrée à l’histoire de la vie ; les espèces y sont vues comme un acte direct de création. La troisième, qui comprend un Index Palaeontologicus, est publiée en trois volumes avec l’aide de Hermann von Meyer et Johann Heinrich Robert Göppert. Cet index de fossiles est d’une grande valeur pour tous les paléontologistes.

Bronn commence un travail important sur la zoologie des fossiles récents, Die Klassen und Ordnungen des Thier-Reichs (Les classes et les ordres du Tertiaire). Il écrit les volumes traitant des Amorphozoa, Actinozoa, et Malacozoa. Publié entre 1859 et 1862, ces ouvrages sont continués par d’autre naturalistes. En 1861, la Geological Society of London lui décerne la médaille Wollaston.

 

Ouvrage de 112 pages, au format 21 x 29,7 cm avec 47 planches, imprimé dans le respect de l’édition originale en noir et blanc, sur un bouffant 90 gr ivoire, couverture mat 300 gr.

  • Prix de l’ouvrage : 35€ (à partir du 3 juillet 2017)
  • Frais de port : 8€ (10€ pour 2 volumes)

Cette première description du Pliensbachien inférieur de la Vendée (France) est permise par l’étude d’une nouvelle coupe située sur la commune du Bernard et, pour comparaison, de cinq autres coupes de Vendée littorale et de Vendée méridionale.

L’étude stratigraphique de détail est précisée ainsi que le contexte sédimentologique, paléoécologique et paléogéographique local. Les ammonites y sont remarquablement diversifiées. Quatre vingt dix huit taxons d’ammonites distincts sont décrits et illustrés dans cet ouvrage. Cette étude a permis une nouvelle définition de plusieurs taxons. Deux sont érigés au rang d’espèce nouvelle : Uptonia atlantica nov. sp., qui prolonge dans la Sous- Zone à Masseanum le clade monophylétique des Uptonia ; Aegoceras truemani nov. sp., première espèce d’Aegoceras de la Zone à Davoei.

Plusieurs autres, qui étaient peu connus et peu utilisés, sont réhabilités, tels Platypleuroceras amplinatrix, Acanthopleuroceras quadratum et Uptonia regnardi dont un néotype est ici désigné. Une nouvelle interprétation de l’espèce Uptonia jamesoni est proposée. La résolution biostratigraphique autorisée, notamment par la coupe du Bernard, a permis de répartir les ammonites du Pliensbachien inférieur en 23 biohorizons distincts qui sont corrélés avec la biozonation standard en vigueur dans la Province nord-ouest-européenne.

L’originalité des associations est cependant marquée par la présence, dans la Zone à Ibex, de plusieurs taxons considérés à ce jour comme représentatifs de l’endémisme lusitanien, Acanthopleuroceras carinatum atlanticum, Uptonia atlantica nov. sp, Dayiceras dayiceroides, qui sont pour la première fois signalés en dehors du Portugal. La présence de ces ammonites est induite par une configuration paléogéographique locale favorable aux échanges et aux migrations de faune.

Elle témoigne de la large ouverture de la marge vendéenne du Bassin d’Aquitaine sur les bassins proto-atlantiques plus occidentaux que les reconstitutions palinspastiques décrivent comme proches. Elles remettent en cause l’existence d’un endémisme purement lusitanien, au Lias, et suggèrent un particularisme « atlantique » élargi à l’ensemble des bassins proto-océaniques de l’Europe occidentale et à leurs marges.