Les ammonites Jurassiques et Crétacées – Essai de genera

Frédéric Roman – 1938

Frédéric Roman qui naît aux Eaux-Vives en Beaujolais, va faire toute sa carrière à Lyon. Attiré par les sciences naturelles, il y passe sa licence en 1892 et est recruté, l’année suivante, par Ch. Dépéret en qualité de préparateur adjoint. Il prépare sa thèse sur la stratigraphie et la paléontologie du Bas-Languedoc en 1897. Chargé d’un cours en 1918, il devint chef de travaux en 1921 et son collaborateur Louis Doncieux, spécialiste des nummulites et découvreur du gisement de mammifère de Saint-Vallier, est alors promu préparateur. Roman est nommé maître de conférences en 1926 et remplace Depéret dans la chaire de géologie en 1929. Il réalise de nombreux travaux de stratigraphie et de géologie structurale en Bas-Languedoc, dans le Gard et en Ardèche. En ce qui concerne la paléontologie, Roman laisse une œuvre importante relative aux mollusques et aux vertébrés. Pour les premiers, il est un maître en ammonitologie avec de nombreuses notes et surtout son ouvrage monumental de 1938, Les ammonites jurassiques et crétacées. Essai de Genera. Il traite aussi des bivalves dulçaquicoles du Tertiaire et publie avec Depéret une monographie sur les pectinidés néogènes, travail que poursuivra, en 1939, son élève J. Roger. Pour ce qui est des vertébrés, auxquels il consacre aussi de nombreux articles, ce sont les rhinocérotidés qui retiennent plus particulièrement son attention mais il ne néglige pas les autres groupes de mammifères. Roman s’efforce dans ses publications paléontologiques d’étblir quelques rameaux phylétiques mais demeure toujours très prudent dans ses synthèses.

(Eléments tirés du livre de Mireille Gayet et Claude Babin, “Des paléontologues de A à Z” édité chez Ellipses 2007).

Ouvrage de 556 pages, au format 21 x 29,7 cm avec 53 planches, imprimé dans le respect de l’édition originale en noir et blanc, sur un bouffant 90 gr ivoire, couverture mat 300 gr.

  • Prix de l’ouvrage : 60€
  • Frais de port : 9€

Cette première description du Pliensbachien inférieur de la Vendée (France) est permise par l’étude d’une nouvelle coupe située sur la commune du Bernard et, pour comparaison, de cinq autres coupes de Vendée littorale et de Vendée méridionale.

L’étude stratigraphique de détail est précisée ainsi que le contexte sédimentologique, paléoécologique et paléogéographique local. Les ammonites y sont remarquablement diversifiées. Quatre vingt dix huit taxons d’ammonites distincts sont décrits et illustrés dans cet ouvrage. Cette étude a permis une nouvelle définition de plusieurs taxons. Deux sont érigés au rang d’espèce nouvelle : Uptonia atlantica nov. sp., qui prolonge dans la Sous- Zone à Masseanum le clade monophylétique des Uptonia ; Aegoceras truemani nov. sp., première espèce d’Aegoceras de la Zone à Davoei.

Plusieurs autres, qui étaient peu connus et peu utilisés, sont réhabilités, tels Platypleuroceras amplinatrix, Acanthopleuroceras quadratum et Uptonia regnardi dont un néotype est ici désigné. Une nouvelle interprétation de l’espèce Uptonia jamesoni est proposée. La résolution biostratigraphique autorisée, notamment par la coupe du Bernard, a permis de répartir les ammonites du Pliensbachien inférieur en 23 biohorizons distincts qui sont corrélés avec la biozonation standard en vigueur dans la Province nord-ouest-européenne.

L’originalité des associations est cependant marquée par la présence, dans la Zone à Ibex, de plusieurs taxons considérés à ce jour comme représentatifs de l’endémisme lusitanien, Acanthopleuroceras carinatum atlanticum, Uptonia atlantica nov. sp, Dayiceras dayiceroides, qui sont pour la première fois signalés en dehors du Portugal. La présence de ces ammonites est induite par une configuration paléogéographique locale favorable aux échanges et aux migrations de faune.

Elle témoigne de la large ouverture de la marge vendéenne du Bassin d’Aquitaine sur les bassins proto-atlantiques plus occidentaux que les reconstitutions palinspastiques décrivent comme proches. Elles remettent en cause l’existence d’un endémisme purement lusitanien, au Lias, et suggèrent un particularisme « atlantique » élargi à l’ensemble des bassins proto-océaniques de l’Europe occidentale et à leurs marges.