Étude monographique du genre Bigotites

C.-P. Nicolesco – 1931

“L’étude du genre Bigotites Nicolesco était destinée, avec celle du genre Parkinsonia Bayle, parue tout dernièrement clans Ies Mémoires de la Société Géologique de France, à faire partie d’un travail qui fut présenté, en 1921, comme thèse de doctoral à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris. Des conditions contraires m’obligèrent alors de ne publier qu’une partie des observations faites sur ce genre et de remettre à une date ultérieure la publication in extenso de celle étude.

Ce travail est le résultat de recherches entreprises sons la direction savante de mon regretté maître, le professeur Émile Haug. Les observations ont été faites en grande partie sur des matériaux des Collections paléontologiques du Laboratoire de Géologie générale de la Sorbonne. De nombreuses pièces intéressantes m’ont été très obligeamment communiquées, tout récemment encore, par M. A. BIGOT, membre correspondant de l’Institut, professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de l’Université de Caen, et par M. H. Douvillé, membre de l’Institut, professeur honoraire de Paléontologie à l’Ecole supérieure des Mines, provenant tant des collections d’enseignement que de celles personnelles de ces deux grands savants. Je les prie d’accepter à nouveau ici l’expression de ma respectueuse gratitude.”

C.-P. Nicolesco

 

Ouvrage de 74 pages environ, au format 21 x 30 cm avec 21 planches, et de nombreuses figures.

  • Prix de l’ouvrage : 25€
  • Frais de port : 8€ (10€ pour 2 volumes)

Cette première description du Pliensbachien inférieur de la Vendée (France) est permise par l’étude d’une nouvelle coupe située sur la commune du Bernard et, pour comparaison, de cinq autres coupes de Vendée littorale et de Vendée méridionale.

L’étude stratigraphique de détail est précisée ainsi que le contexte sédimentologique, paléoécologique et paléogéographique local. Les ammonites y sont remarquablement diversifiées. Quatre vingt dix huit taxons d’ammonites distincts sont décrits et illustrés dans cet ouvrage. Cette étude a permis une nouvelle définition de plusieurs taxons. Deux sont érigés au rang d’espèce nouvelle : Uptonia atlantica nov. sp., qui prolonge dans la Sous- Zone à Masseanum le clade monophylétique des Uptonia ; Aegoceras truemani nov. sp., première espèce d’Aegoceras de la Zone à Davoei.

Plusieurs autres, qui étaient peu connus et peu utilisés, sont réhabilités, tels Platypleuroceras amplinatrix, Acanthopleuroceras quadratum et Uptonia regnardi dont un néotype est ici désigné. Une nouvelle interprétation de l’espèce Uptonia jamesoni est proposée. La résolution biostratigraphique autorisée, notamment par la coupe du Bernard, a permis de répartir les ammonites du Pliensbachien inférieur en 23 biohorizons distincts qui sont corrélés avec la biozonation standard en vigueur dans la Province nord-ouest-européenne.

L’originalité des associations est cependant marquée par la présence, dans la Zone à Ibex, de plusieurs taxons considérés à ce jour comme représentatifs de l’endémisme lusitanien, Acanthopleuroceras carinatum atlanticum, Uptonia atlantica nov. sp, Dayiceras dayiceroides, qui sont pour la première fois signalés en dehors du Portugal. La présence de ces ammonites est induite par une configuration paléogéographique locale favorable aux échanges et aux migrations de faune.

Elle témoigne de la large ouverture de la marge vendéenne du Bassin d’Aquitaine sur les bassins proto-atlantiques plus occidentaux que les reconstitutions palinspastiques décrivent comme proches. Elles remettent en cause l’existence d’un endémisme purement lusitanien, au Lias, et suggèrent un particularisme « atlantique » élargi à l’ensemble des bassins proto-océaniques de l’Europe occidentale et à leurs marges.