Description des fossiles des terrains secondaires de la Province de Luxembourg

F. Chapuis – G. Dewalque (édition originale 1852)

“[…] Tous les fossiles que nous decrivons ont été, à quelques exceptions près, recueillis par nous sur les lieux, après une détermination attentive du terrain auquel ils appartiennent ; ceux que 1’on a bien voulu nous communiquer ne laissent aucun doute sur leur origine géologique : ils sont d’ailleurs indiqués dans le courant de ce travail. Nous avons donné une attention toute particuliere à déterminer leur âge convaincus qu’en cela au moins, notre travail pourrait avoir quelque utilité ; aussi avons-nous pris soin d’indiquer à chaque article les localités et les systèmes de roches où nous les avons rencontrés ; de cette façon on pourra toujours sans peine les rapporter à leur époque quelque opinion que 1’on ait de la classification que nous avons cru devoir suivre. Nous y avons joint les indications géologiques des auteurs, mais sous leur responsabilité ; dans le plus grand nombre des cas, il nous a ete impossible de contrôler ou de discuter la question de terrain.

Nous decrivons ici 197 espèces, dont 64 sont nouvelles ; nous les avons étudiées sans prévention, et nous avons fait tous nos efforts pour nous assurer de I’exactitude de nos déterminations. […]”

F. Chapuis – G. Dewalque

 

Ouvrage de 406 pages, au format 21 x 29,7 cm avec 38 planches, imprimé dans le respect de l’édition originale en noir et blanc, sur un bouffant 90 gr ivoire, couverture mat 300 gr.

  • Prix de l’ouvrage : 50€
  • Frais de port : 9€

Cette première description du Pliensbachien inférieur de la Vendée (France) est permise par l’étude d’une nouvelle coupe située sur la commune du Bernard et, pour comparaison, de cinq autres coupes de Vendée littorale et de Vendée méridionale.

L’étude stratigraphique de détail est précisée ainsi que le contexte sédimentologique, paléoécologique et paléogéographique local. Les ammonites y sont remarquablement diversifiées. Quatre vingt dix huit taxons d’ammonites distincts sont décrits et illustrés dans cet ouvrage. Cette étude a permis une nouvelle définition de plusieurs taxons. Deux sont érigés au rang d’espèce nouvelle : Uptonia atlantica nov. sp., qui prolonge dans la Sous- Zone à Masseanum le clade monophylétique des Uptonia ; Aegoceras truemani nov. sp., première espèce d’Aegoceras de la Zone à Davoei.

Plusieurs autres, qui étaient peu connus et peu utilisés, sont réhabilités, tels Platypleuroceras amplinatrix, Acanthopleuroceras quadratum et Uptonia regnardi dont un néotype est ici désigné. Une nouvelle interprétation de l’espèce Uptonia jamesoni est proposée. La résolution biostratigraphique autorisée, notamment par la coupe du Bernard, a permis de répartir les ammonites du Pliensbachien inférieur en 23 biohorizons distincts qui sont corrélés avec la biozonation standard en vigueur dans la Province nord-ouest-européenne.

L’originalité des associations est cependant marquée par la présence, dans la Zone à Ibex, de plusieurs taxons considérés à ce jour comme représentatifs de l’endémisme lusitanien, Acanthopleuroceras carinatum atlanticum, Uptonia atlantica nov. sp, Dayiceras dayiceroides, qui sont pour la première fois signalés en dehors du Portugal. La présence de ces ammonites est induite par une configuration paléogéographique locale favorable aux échanges et aux migrations de faune.

Elle témoigne de la large ouverture de la marge vendéenne du Bassin d’Aquitaine sur les bassins proto-atlantiques plus occidentaux que les reconstitutions palinspastiques décrivent comme proches. Elles remettent en cause l’existence d’un endémisme purement lusitanien, au Lias, et suggèrent un particularisme « atlantique » élargi à l’ensemble des bassins proto-océaniques de l’Europe occidentale et à leurs marges.