Ammonites rares ou peu connues et ammonites nouvelles du Toarcien Moyen de la région sud-est de l’Aveyron
Joseph Monestier – 1921
Joseph Monestier est né en 1862 à Millau dans une famille bourgeoise riche de 8 enfants dont il était l’aîné.
Il entreprit des études de médecine qu’il dut abandonner au décès de son père, pour passer des examens de notaire et prendre sa succession. Attiré par les Sciences de la Terre, il fut très tôt adhérent de la Société des lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron et de la Société Géologique de France. Dès 1910, il s’intéressa à l’étude des ammonites dont sa région est si richement dotée, et parcourut (à bicyclette !) tous les gisements régionaux. Dès 1913, il publia les premiers résultats de ses observations. La guerre vint interrompre ses travaux et c’est seulement en 1917 que parut une de ses œuvres majeures « Ammonites rares ou peu connues et ammonites nouvelles du Toarcien supérieur des Causses », suivie en particulier en 1921 par un ouvrage sur les « Ammonites rares et peu connues et ammonites nouvelles du Toarcien moyen ».
Créateur de nombreuses espèces nouvelles, Monestier a aussi fait œuvre de stratigraphe, notant avec minutie la succession des assises dans lesquelles il récoltait ses ammonites. Resté fidèle à sa terre natale et à son métier de notaire, Monestier n’en est pas moins devenu l’un des plus grands paléontologues français de son époque.
Ouvrage de 90 pages, au format 21 x 30 cm avec 9 planches, imprimé dans le respect de l’édition originale en noir et blanc, sur un bouffant 90 gr ivoire, couverture mat 300 gr.
- Prix de l’ouvrage : 25€
- Frais de port : 5€ (8€ pour 2 volumes)
Cette première description du Pliensbachien inférieur de la Vendée (France) est permise par l’étude d’une nouvelle coupe située sur la commune du Bernard et, pour comparaison, de cinq autres coupes de Vendée littorale et de Vendée méridionale.
L’étude stratigraphique de détail est précisée ainsi que le contexte sédimentologique, paléoécologique et paléogéographique local. Les ammonites y sont remarquablement diversifiées. Quatre vingt dix huit taxons d’ammonites distincts sont décrits et illustrés dans cet ouvrage. Cette étude a permis une nouvelle définition de plusieurs taxons. Deux sont érigés au rang d’espèce nouvelle : Uptonia atlantica nov. sp., qui prolonge dans la Sous- Zone à Masseanum le clade monophylétique des Uptonia ; Aegoceras truemani nov. sp., première espèce d’Aegoceras de la Zone à Davoei.
Plusieurs autres, qui étaient peu connus et peu utilisés, sont réhabilités, tels Platypleuroceras amplinatrix, Acanthopleuroceras quadratum et Uptonia regnardi dont un néotype est ici désigné. Une nouvelle interprétation de l’espèce Uptonia jamesoni est proposée. La résolution biostratigraphique autorisée, notamment par la coupe du Bernard, a permis de répartir les ammonites du Pliensbachien inférieur en 23 biohorizons distincts qui sont corrélés avec la biozonation standard en vigueur dans la Province nord-ouest-européenne.
L’originalité des associations est cependant marquée par la présence, dans la Zone à Ibex, de plusieurs taxons considérés à ce jour comme représentatifs de l’endémisme lusitanien, Acanthopleuroceras carinatum atlanticum, Uptonia atlantica nov. sp, Dayiceras dayiceroides, qui sont pour la première fois signalés en dehors du Portugal. La présence de ces ammonites est induite par une configuration paléogéographique locale favorable aux échanges et aux migrations de faune.
Elle témoigne de la large ouverture de la marge vendéenne du Bassin d’Aquitaine sur les bassins proto-atlantiques plus occidentaux que les reconstitutions palinspastiques décrivent comme proches. Elles remettent en cause l’existence d’un endémisme purement lusitanien, au Lias, et suggèrent un particularisme « atlantique » élargi à l’ensemble des bassins proto-océaniques de l’Europe occidentale et à leurs marges.